C’est quoi l’esclavage ? … et ses médiations

C’est quoi l’esclavage ? est une action qui comporte un spectacle tout public à partir de 9 ans en son cœur.

Deux médiations encadrent le spectacle, notamment dans le cadre des intervention en milieu scolaire (en contrat de ville l’action se déroule sur le temps périscolaire en partenariat avec les enseignants). Ces médiations permettent aux enfants d’acquérir des notions historiques au sujet de l’esclavage et en particulier sur le commerce triangulaire, elles nous permettent aussi de parler de racisme, de discriminations et des valeurs de la République. 

Les rencontres avec les enfants sont l’occasion d’échange importants.

Contenu des médiations :

• Qu’est-ce qu’un esclave ? Quand et comment commence l’esclavage ? Pourquoi les civilisations de l’Antiquité ont recours à des esclaves ? Quel rôle social joue les esclaves dans les sociétés anciennes ? L’esclavage est déjà pratiqué en Afrique avant le commerce triangulaire.

• Vision européenne du monde au XVème siècle : Le terre est plate ?! Les européens connaissent du monde, les territoires avec lesquels ils pratiquent du commerce. De nouveaux mondes vont être « découverts ».

• Ouverture d’une voie maritime le long des côtes africaines par les navigateurs portugais.

• A la recherche d’une route maritime pour atteindre « les Indes » et contourner la voie terrestre/ découverte des Amériques : qu’entend-on par « découverte » des Amériques ?

• Sao Tomé (premier univers concentrationnaire) / colonisation des Amériques (en particulier des Antilles) / le goût du sucre pour les européens (indépendance économique et commerciale de l’Europe en produisant du sucre et d’autres produits exotiques dans les colonies d’alors).

• Le commerce triangulaire (les prémisses de la mondialisation ?) : la capture et l’esclavage à très grande échelle des populations noires en Afrique / Colbert, ministre de Louis XIV, commande le Code Noir. Qu’est-ce que c’est ? ( légalisation d’un système criminel).

• le marronnage / le siècle des lumières (1ère abolition) / Bonaparte / les abolitions au XIXème siècle.

• L’esclavage aujourd’hui est aboli partout dans le monde … et pourtant, on estime à 41 millions le nombre de personnes qui vit, aujourd’hui, sous le joug de l’esclavage.

   

Plan de la 2ème médiation (après le spectacle) :

• retours des enfants sur le spectacle et sur la 1ère médiation. Nous les écoutons et répondons à leurs questions.
  

• Les chiffres de l’esclavage aujourd’hui / l’esclavage a changé de visage : l’esclavage du commerce triangulaire n’existe plus / Quelques exemples de nouvelles formes d’esclavage : l’esclavage domestique et l’esclavage pour dettes ; l’intervenante ne parle pas de l’esclavage sexuel – cet aspect est éventuellement abordé avec les collégiens à partir de la 4ème / Pourquoi cette persistance du fléau malgré les abolitions ? / l’appât du gain.

• Racisme à l’encontre des populations noires : héritage de l’esclavage / Exemple des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud : lois racistes de la ségrégation et de l’apartheid / luttes non-violentes de Martin Luther King et de Nelson Mandela pour les droits civiques des populations noires.

• Les valeurs de la République et de l’Etat de droit (qu’est-ce que c’est?) / notre richesse : l’école gratuite et obligatoire pour apprendre la liberté et l’émancipation par la connaissance et par le développement du sens critique et de la dialectique.

• Racisme et discriminations en France : les lois qui nous protègent / connaître ses droits pour les faire valoir (tout ne va pas de soi, mais il existe des outils pour se protéger, dans le monde des adultes – dire « non » à la banalisation d’actes ou de paroles racistes ou discriminatoires) / invention de la catégorisation en « races humaines » au XIXème siècle (il n’existe qu’une seule espèce humaine, il n’y a pas de « races » dans l’espèce humaine) / sens de la notion du « vivre-ensemble » (comment faire ?).

• Remise d’un livret-résumé de l’action (outil pédagogique).

• Jeu : questions/réponses avec les enfants.

Cette action est  soutenue par la ville de Saint-Ouen-sur-Seine, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, le DILCRAH, le Contrat de ville, Quartiers Solidaires Jeunes et la CAF.